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II) Les Effets Néfastes Des Délocalisations.

 

 

Au-delà d'une comparaison simple - voire simpliste - des coûts de production respectifs, la décision de délocaliser une activité n'est en effet arrêtée par une entreprise qu'au regard d'autres nombreux critères, dont certains viennent contrebalancer sérieusement les avantages attendus d'une délocalisation. Il est à cet égard utile d'approfondir l'analyse de ces facteurs susceptibles de contrarier l'intérêt des délocalisations, notamment parce que leur lecture offre, a contrario, des raisons valables de penser que la France garde de très sérieux atouts en termes d'attractivité. Du point de vue des propriétaires des entreprises, seuls véritables décideurs en cette affaire, le prétexte aux délocalisations est sans ambiguïté : il s'agit essentiellement de baisser les coûts de production via la baisse du coût du travail. En effet, les choix de chaque entreprise sont déterminés en fonction de mécanismes micro-économiques dont un élément principal est la concurrence. Dans son secteur, chaque entreprise doit augmenter ses parts de marchés, ce qui passe inévitablement par une baisse des coûts de production. Pour y arriver, la baisse de la masse salariale devient rapidement un objectif incontournable, et la délocalisation un moyen des plus efficaces. Les délocalisations sont donc ici perçues comme un phénomène positif. Du côté des salariés, le point de vue est tout à fait différent. Les délocalisations correspondent à des pertes d'emploi, donc de revenus. Elles aboutissent dans certaines régions à des désertifications industrielles, à des taux de chômage importants et à une misère économique et sociale croissante. D'autre part, elles sont de plus en plus à l'origine d'un odieux chantage à l'emploi, aboutissant à une dégradation des conditions de travail et des salaires. Du point de vue des gouvernements, la situation est beaucoup moins claire. D'un côté, les délocalisations peuvent permettre la croissance extérieure d'entreprises nationales, ainsi qu'une tendance à la baisse des prix. Mais d'un autre, elles sont susceptibles d'entraîner des difficultés d'ordre macro-économiques car elles ont un impact négatif sur la croissance, sur les chiffres du chômage, ainsi que sur la balance du commerce extérieur. Elles sont aussi à l'origine d'un mécontentement social aux incidences électorales peu favorables. Même si certaines études ont semblé montrer que les délocalisations pouvaient créer plus d'emplois qu'elles n'en supprimaient, personne ne semble dupe et l'inquiétude apparaît de plus en plus dans les discours politiques. Des mesures sont d'ailleurs envisagées, et c'est ainsi que le gouvernement Raffarin prévoit la création de "pôles de compétitivité" où les entreprises bénéficieraient d'allègement fiscaux. Face aux délocalisations, c'est donc l'inquiétude qui se répand. Ceci d'autant plus que ce phénomène ne concerne plus seulement les productions de biens à faible technologie, mais aussi les services, ainsi que les biens de haute technologie ou même la recherche et le développement.

 

A) Vouloir baisser toujours plus les coûts de productions  est nuisible

 

 

1) Toujours baisser les coûts est nuisible

 

 

Dans un premier temps, grâce à la baisse des coûts de production induite par une délocalisation, une entreprise peut voir croître ses parts de marchés et ses profits. Seulement, la concurrence ne va pas rester sans réagir et va inévitablement devoir mettre en oeuvre des mesures similaires. Dans un deuxième temps, les avantages concurrentiels permis par la délocalisation vont donc se voir annulés. C'est ainsi que les entreprises états-uniennes ayant profité des délocalisations au Mexique partent maintenant en Chine pour pouvoir diminuer encore leurs coûts de production. Chaque délocalisation en appelle donc d'autres, et nous avons alors affaire à une spirale qui a toutes les raisons de s'amplifier. Ce sont alors nos emplois qui vont être de plus en plus touchés, notre croissance, la consommation des ménages, bref tout sur quoi reposent nos grands équilibres macro-économiques nationaux.

En effet pour aller chercher, en Asie, dans le Maghreb ou en Europe centrale, des coûts de main-d’oeuvre de plus en plus faibles, les entreprises ont accru de manière considérable leur dépendance vis-à-vis des fonds spéculatifs internationaux. Chaque année, elles leur reversent des sommes gigantesques en remboursement du capital et des intérêts Ce paradoxe est saisissant. Pour diminuer le coût du travail (et donc les conditions de vie sur toute la planète), les entreprises gaspillent de plus en plus de ressources en dividendes et en remboursement de dettes. En retour, les marchés financiers, pour continuer à prêter leurs capitaux, exigent des entreprises qu’elles réduisent plus encore le coût du travail. Ces dernières ferment des sites de production en France, par exemple, pour en ouvrir ailleurs. C’est le cas de Whirpool, le géant nord-américain de l’électroménager, installé dans la zone industrielle nord d’Amiens, en Picardie. Pour gonfler les taux de profit du groupe, les dirigeants ont décidé de délocaliser la production de lave-linge en Slovaquie, après avoir touché 63 millions d’euros d’aides publiques " grâce " à la loi Robien (UMP). Première conséquence : après être passé de 1 049 emplois en 1999 à 840 en 2002, le groupe veut encore en supprimer 363. Deuxième conséquence : les salariés slovaques se verront rétribués à des taux de salaires bien inférieurs. Whirpool fait de la Slovaquie une zone à bas salaires. Troisième conséquence : comme riposte, le trio Chirac Seillière Raffarin ne propose rien d’autre que d’accroître l’attractivité des régions françaises par... une diminution du coût du travail, des droits sociaux et de la fiscalité. C’est la spirale sans fin

Deux catégories de facteurs réduisent nécessairement l'intérêt apparent d'un transfert d'entreprise à l'étranger et rendent indispensable une étude préalable de type coûts/avantages : des facteurs macroéconomiques, qui tiennent à l'environnement de l'entreprise, et des coûts microéconomiques, qui lui sont propres. Autant d'inconnues - ou d'inattendues - pesant sur les gains espérés de la délocalisation, mis au jour par le cabinet de conseil ATKearney qui accompagne les entreprises dans leurs choix de localisation à l'étranger. Cette constellation de risques est représentée ci-dessous par un schéma en forme d'étoile fourni par MM. Laurent Petizon et Olivier Delrieu

 

 

2) Sans oublier les coûts cachés et les autres risques.

 

Par ailleurs, un certain nombre de coûts cachés ne sont souvent pas bien pris en compte au niveau microéconomique lors des projections initiales. Par exemple, l'attractivité salariale d'une délocalisation doit être pondérée avec soin. Tout d'abord, l'insuffisante qualification de la main d'oeuvre et sa plus faible productivité nécessitent souvent un effort de formation significatif qui, en soi, impose déjà un coût supplémentaire. Mais celui-ci peut s'avérer récurrent, et donc fort lourd à supporter en définitive, en raison de la très importante rotation de cette main d'oeuvre, extrêmement sensible aux variations salariales même les plus faibles : ainsi, dans les pays émergents, les employés pouvaient quitter l'entreprise pour être embauchés par un concurrent si celui-ci proposait une augmentation de leur salaire horaire d'une dizaine de cents seulement. Cette versatilité est un important facteur de charge, qu'augmentent encore non seulement la perte de qualification, mais aussi le risque de transfert à la concurrence d'informations sur les méthodes de production. En outre, les gains réalisés sur des profils techniques ou d'encadrement (rapport pouvant aller de 1 à 10 entre un pays à bas coût et un pays européen) doivent être relativisés en partie du fait de la pénurie des profils managériaux locaux, qui peuvent alors être rémunérés sur une base comparable à celle des pays européens. Le facteur productivité joue aussi un rôle important puisqu'un employé local doit être parfois remplacé par plusieurs employés de pays à bas coûts, ce qui limite encore l'impact brut de la délocalisation au point de vue salarial (surtout s'il s'agit d'ingénieurs ou de personnels d'encadrement).En ce qui concerne par ailleurs la transition vers l'organisation productive recherchée, les coûts de supervision de l'installation et de gestion de projet par des cadres expatriés, fortement rémunérés, doivent être correctement prévus. Ils sont d'ailleurs d'autant plus importants que le délai d'adaptation s'avère long.

D'autres coûts sont liés à la mise en place de contrats internes à l'entreprise afin de préciser le contour de ses relations et des obligations auxquelles sa filiale délocalisée et elle-même s'engagent mutuellement, ou afin de fixer précisément son cahier des charges au sous-traitant situé à l'étranger. En tout état de cause, l'éloignement des sites accroît la nécessité des déplacements et augmente par conséquent les frais afférents aux voyages. De même, la segmentation du processus de production conduit à étendre les réseaux de communications existants à l'intérieur de l'entreprise, ainsi qu'à renforcer l'équipe de management, afin de recréer virtuellement l'unité géographique rompue entre les différentes entités la composant. Non seulement ces nombreux coûts doivent être pris en considération, mais les gains attendus de la délocalisation recèlent eux-mêmes des coûts méconnus, qu'il convient d'examiner avec soin.

Il en est ainsi des coûts liés au maintien de la qualité de la relation nouée avec le client. ATKearney souligne que la gestion client n'étant pas délocalisable, elle devient plus lourde et donc plus chère pour un service délocalisé. Afin de conserver un bon niveau de qualité malgré la délocalisation, il est souvent nécessaire de créer des postes d'agents de liaison entre centres et de formaliser davantage les procédures et outils relationnels, ce qui prolonge le temps de transition et alourdit les investissements. Enfin, le cabinet de conseil relève qu'une une fois informés de la délocalisation de leur fournisseur, certains clients demandent parfois à bénéficier de l'avantage coût ainsi créé, ce qui peut alors fortement réduire l'intérêt de l'opération pour le fournisseur concerné.

Le cabinet ATKearney estime dès lors que les coûts cachés et autres risques liés à la délocalisation peuvent représenter, selon les cas, de 15 % à 60 % du total des gains apparents attendus de la décision. Il relève que l'impact d'une délocalisation est souvent surestimé, avec des cibles affichées par les entreprises de 50 % à 70 % de réduction de coûts dans un délai de six mois à un an. Or, de façon plus réaliste, une délocalisation réussie permet de réaliser des gains de 20 % à 40 %, avec un temps de transition pouvant aller jusqu'à trois ans selon la complexité des tâches traitées. Finalement, le cabinet ATKearney observe que l'attractivité relative des pays à bas coûts peut être mesurée selon trois types de critères, à pondérer selon les priorités de l'entreprise délocalisatrice:

-Des facteurs humains de savoir-faire (formation, disponibilité, flexibilité, etc...),

-Des facteurs structurels d'environnement (infrastructures, qualité du service public, stabilité de l'Etat...),

-Des facteurs financiers (coût de la main d'oeuvre, frais d'immobilisation, fiscalité...).

En effet certains pays développés, tels que le Canada ou l'Irlande, se positionnent très favorablement dans le classement des pays d'accueil établit par ATKearney (respectivement 2ème et 7ème), grâce à une infrastructure forte, à une population bien formée, et à une politique volontariste et claire d'accueil (spécialisation, démarchage proactif des entreprises...), et ce malgré leur indice financier élevé. Ceci prouve qu'il est possible de jouer sur d'autres tableaux que le coût de la main d'oeuvre pour retenir les entreprises sur le territoire national. Il est d'ailleurs à noter que, dans tous les cas, le marché potentiel représenté par le pays récepteur est un facteur majeur pour la stabilité des investissements qui y sont réalisés.

 

 

 

 

B) Problèmes d’environnements

 

1) L’endroit où s’implante l’entreprise peut être nuisible

 

Au plan macroéconomique, la décision de délocaliser dans un pays à bas coûts peut être fragilisée par la prise en considération de facteurs structurels tels :

- l'instabilité politique et sociale du pays d'accueil, susceptible notamment de rendre très onéreux les moyens propres à assurer la sécurité physique de l'entité délocalisée, de même que la politique de l'Etat à l'égard des investissements étrangers qui, autant que possible, ne doit pas être fluctuante ;

- le fonctionnement des services publics, la fiabilité de l'administration (notamment son degré de corruption éventuelle), ainsi que l'étendue de la réglementation et son respect, en particulier en ce qui concerne le droit de la propriété intellectuelle permettant de protéger l'entreprise des risques de contrefaçon ;

- la qualité des réseaux de transport et de la logistique, absolument indispensable pour minimiser les coûts d'approvisionnement en énergie et sécuriser les flux d'inputs et d'outputs du processus productif ;

- la capacité de disposer d'un tissu de fournisseurs locaux présentant de réelles garanties de fiabilité en matière de délais de fourniture, de respect des contrats commerciaux, de qualité des prestations et biens produits, etc.

Il est instructif d'observer, à cet égard, qu'il existe même des phénomènes de re-localisation, apportant la preuve d'une mauvaise anticipation, par l'entreprise, des gains nets que la délocalisation est en mesure d'apporter effectivement. Ainsi, la compagnie parisienne Les Taxis Bleus a renoncé à ses centres d'appels marocains au bout de trois mois après avoir constaté une dégradation de la qualité de l'accueil téléphonique; aux Etats-Unis, c'est le fabriquant d'ordinateurs Dell qui a dû rapatrier une partie des services délocalisés en Inde en raison des trop nombreuses plaintes de ses clients. En effet, les entreprises ne sont pas toujours satisfaites des choix qu'elles ont effectués, comme en témoigne le document suivant :

 

 

 

Ainsi, toutes les délocalisations ne se traduisent pas nécessairement par des réussites. A cet égard, la Fédération française de la tannerie mégisserie a indiqué que les quelques tentatives menées depuis trente ans par les entreprises du secteur pour lutter contrer la concurrence du Brésil et de l'Argentine d'abord, de l'Inde ensuite, puis de la Chine et de la Corée aujourd'hui, s'étaient soldées par des échecs, les entreprises n'ayant pas réussi à obtenir des résultats satisfaisants en terme de qualité et de rentabilité.

 

 

2) Eloignement avec la maison mère peut poser des problèmes

 

 

Outre les coûts et risques inhérents à toute délocalisation, les difficultés potentielles qui en découleraient concourent à limiter spontanément le recours des entreprises aux délocalisations. En effet, l'éloignement entre l'unité délocalisée et la maison mère génère, en elle-même, une complexité qui peut être difficile à gérer pour l'entreprise. Tout d'abord, un tel éloignement brise le lien entre la conception et la production, au moins dans le cas d'une délocalisation « classique » portant sur la chaîne de production ou un de ses segments. La rupture de ce lien peut conduire l'entreprise à perdre la maîtrise décisionnelle. C'est la raison pour laquelle de nombreux industriels ont choisi de ne pas tout délocaliser : l'exemple de Saint-Gobain est, à cet égard, éclairant. Son président, M. Jean-Louis Beffa, a ainsi indiqué qu'à l'exception de quelques établissements allemands, trop vétustes, toutes les usines européennes du groupe seraient modernisées et agrandies, tandis que, dans le même temps, 60 à 70 % de la recherche-développement serait maintenue en France (notamment sur le site de Cavaillon, avec un laboratoire commun avec le CNRS). Cette double décision stratégique vise, a-t-il souligné, à maintenir localement les centres de décision politique de la Compagnie. Cet objectif est en effet une des raisons expliquant que la recherche-développement soit longtemps restée à l'écart des délocalisations. Comme le relève Mme Frédérique Sachwald, la localisation des centres de R&D a durablement été considérée comme l'un des critères décisifs de la « nationalité » de l'entreprise, à la fois parce que l'innovation est au coeur de la compétitivité et parce qu'il paraissait impossible d'éloigner la recherche des fonctions centrales de la maison mère. Celle-ci préférait centraliser cette activité dans le pays d'origine en raison des interactions nécessaires entre la recherche, les services stratégiques ou de marketing et les unités de développement de produits et de procédés de fabrication. L'existence d'économies d'échelle dans les activités de recherche-développement pouvait également plaider en ce sens. Il faut toutefois reconnaître que l'importance croissante de l'adaptation aux marchés locaux, la nécessité d'assurer une veille technologique à l'étranger, ou le gain susceptible d'être retiré des compétences locales spécifiques, souvent moins coûteuses, conduisent désormais à une plus grande dispersion de la recherche-développement. Ensuite, la distance entre l'unité délocalisée et sa maison mère peut représenter un facteur de rigidité. Les investissements, tant financiers qu'humains, consentis dans la durée pour « réussir » la délocalisation constituent un frein à un éventuel retour en arrière et diminuent, en conséquence, la capacité de l'entreprise à réagir à un choc économique : retournement éventuel du marché, turbulence sur les taux de change...Cet éloignement est également dangereux dans certains secteurs soumis aux contraintes du « juste à temps » ou d'une demande en constante et toujours rapide évolution. La réactivité aux fluctuations de la demande des consommateurs est une des raisons avancées par de nombreux chefs d'entreprises comme motif d'autolimitation des délocalisations. C'est d'ailleurs aussi un motif de re-localisation, comme en témoigne la décision prise en 2002 par l'entreprise de bijoux Biche-de-Bere de rapatrier ses ateliers de montage du Maghreb et d'Asie à Lyon, afin d'être en mesure de réduire les séries et de répondre rapidement aux demandes de la clientèle.

Enfin, la décision de recourir à la délocalisation peut avoir des incidences de long terme sur le lieu d'implantation originelle de l'entreprise délocalisatrice. En effet, délocaliser une activité est susceptible d'affaiblir durablement un bassin d'emploi, ce qui porte directement atteinte à la vitalité d'un territoire, mais ce qui peut également se retourner contre l'entreprise elle-même. Ses établissements demeurant sur le territoire peuvent indirectement pâtir de la paupérisation de ce dernier, par exemple en matière de qualité des infrastructures, d'attractivité de la main d'oeuvre jeune et qualifiée, de réseau de fournisseurs, de débouchés, etc. Au-delà d'une stricte analyse économique, il convient aussi d'évoquer la dimension « affective », ce lien qui unit l'entreprise et son équipe dirigeante au territoire. Comme l'a notamment indiqué lors de son audition M. Yvon Jacob, président du conseil de surveillance du groupe Legris-Industrie, président de la Fédération des industries mécaniques, cette réalité psychologique n'est jamais totalement absente des stratégies d'un nombre significatif d'entrepreneurs. Beaucoup d'entre eux, en effet, s'efforcent de rechercher des alternatives à la délocalisation pour maintenir leur compétitivité, plutôt que d'envisager d'abord cette solution. Dès lors, même si l'on ne saurait exiger des entreprises, soumises au principe de concurrence, qu'elles soient responsables du territoire qui les accueille en leur imposant des contraintes en matière d'aménagement du territoire qui s'apparenteraient à des obligations de service public non compensées par les pouvoirs publics, il reste en tout cas possible de considérer l'attachement au territoire comme un frein potentiel aux délocalisations. Il apparaît ainsi qu'à l'occasion de leurs décisions d'investissements, les entreprises doivent précisément analyser les coûts et les avantages offerts par chacun des différents sites géographiques envisageables, et examiner quels objectifs sont susceptibles de leur faire choisir une alternative à la délocalisation. A cet égard, le transfert physique d'activités vers les pays à bas coûts n'apparaît que comme un des leviers possibles d'amélioration de la productivité.

 

D’après le cabinet ATKearney il est dit que jusque 60 % des économies possibles dans un scénario de délocalisation pouvaient être atteintes sans délocaliser. En faisant localement l'effort de restructurer en profondeur le site de production, de former les personnels, de changer l'organisation (souvent une co-localisation de plusieurs centres anciens), de mettre en place de nouveaux processus et outils, voire de monter la production en gamme, l'entreprise peut obtenir des résultats jugés suffisamment satisfaisants pour justifier le maintien local de l'activité. Si, dans cette hypothèse, l'implication managériale nécessaire est importante pour lever les résistances sociales ou politiques, affronter les lourdeurs administratives et convaincre les actionnaires, les risques liés au transfert d'activité vers les pays à bas coûts sont absents.

 

 

 

 

Conclusion : Les délocalisations représentent de plus en plus une part importante dans L’IDE. Elles présentent de nombreux avantages surtout pour les entreprises mais aussi pour les pays d’accueils. En dépit de tous ces avantages les délocalisations présentent quelques inconvénients tel que les coûts cachés, les relocalisations ou encore le chômage qu’elles ont provoquées. C’est pour cela que les pays de départ tente de réduire les effets pervers des délocalisations en lançant des mesures pour limités ces effets nocifs pour l’économie. Les organisations tel que L’OMC, le BIT…jouent également un rôle clé pour rétablir les normes internationales (droit des travailleurs, respect de l’environnement …). Cependant ils ne disposent pas d’une assez grande puissance pour faire respecter ces mesures établies.

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